mardi 1 décembre 2015

BH Sport Conseils en images

La présentation des activités de Bruno Heubi au sein de la société BH Sport Conseils, entreprise de conseil et accompagnement dans le domaine du sport, de la santé et du bien-être qu'il a fondé et qu'il dirige.

lundi 9 novembre 2015

La course à pied devrait être remboursée

COURSE SUR ROUTESaint-Pol - Morlaix. 

Bruno Heubi : «La course à pied devrait être remboursée» 

 Bruno Heubi animera une conférence-débat, samedi (16 h30) à l'Espace du Roudour...
Bruno Heubi animera une conférence-débat, samedi (16 h30) à l'Espace du Roudour à Saint-Martin-des-Champs.

Ancien athlète de haut niveau, entraîneur et professeur agrégé d’éducation physique, le Rémois Bruno Heubi « baigne » dans le monde de la course à pied depuis plus de 40 ans. Samedi (16 h 30), il apportera son expérience au cours d’une conférence-débat au Roudour à Saint-Martin-des-Champs.


Comment êtes-vous devenu le parrain du Saint-Pol - Morlaix 2015 ?
En fait, je connais François Le Dissès, l’organisateur du Saint-Pol - Morlaix depuis 1981, année où j’ai fait mon service militaire dans les commandos. Il était mon adjudant. On s’est retrouvé bien plus tard sur des courses. Souvent, il me demandait d’être le parrain de sa course mais comme ça tombait la plupart du temps le même week-end que le marathon de New York, je ne pouvais pas. Cette année, c’était possible, alors j’ai dit oui.
Quel regard portez-vous sur la course à pied actuelle ?
La course sur route, je l’ai vue naître. J’ai pris ma première licence en 1972. C’était l’année des 100 km de Millau et de Marvejols-Mende. C’était l’année du lancement de la course sur route en France. A cette époque-là, lorsqu’on faisait de la course à pied, on nous jetait quasiment des pierres. Maintenant, courir, c’est branché et c’est à la mode. Il y a eu un énorme bouleversement et je trouve ça extraordinaire.
Aujourd’hui, la pratique semble moins tournée vers la compétition mais plus vers la santé et le plaisir…
Lorsque j’avais fait mon mémoire de fin d’études dans les années 1980, j’avais été un peu visionnaire car j’avais écrit que la course à pied devrait être remboursée par la sécurité sociale. On s’aperçoit qu’on n’en est plus très loin aujourd’hui. La course à pied est entrée dans les mœurs. On avait coutume de dire que les Français ne sont pas sportifs. Aujourd’hui, tout le monde court, des jeunes, des moins jeunes, des gros, des maigres… Je trouve ça génial. Evidemment, on a une érosion de l’élite mais ça, ce n’est pas très grave. Je préfère qu’il y ait 50.000 personnes au marathon de Paris plutôt que 2.000. Il est plus important d’avoir 50.000 personnes en bonne santé, même si elles ne courent pas très vite, que d’avoir 1.000 personnes qui vont vite.
Que vous inspire l’engouement pour le trail ?
Ça correspond à l’évolution de la course à pied. Pourquoi le trail séduit ? Pourquoi le marathon du Médoc a un tel succès ? Pourquoi toutes les courses genre Mud Day, où on se roule dans la boue, ont un tel succès ? Tout simplement parce que les gens veulent s’amuser, sans chronomètre. Le trail correspond à cela. Sur un marathon, lorsque vous vous arrêtez, le chronomètre tourne et ça fait mal. Sur un trail, lorsque vous vous arrêtez, ce n’est pas grave puisque la majorité des traileurs font comme vous, ils s’arrêtent et marchent. Ça rend la course à pied plus ludique. On entre dans un autre type de courses qui s’adressent à un autre type de coureurs. Le trail se vend très bien. On dit aux gens qui font de l’ultra-trail qu’ils sont des héros. Quand quelqu’un a fait le Grand Raid de La Réunion, personne ne va lui demander combien de temps il a mis. A la limite, plus il met de temps, plus c’est un héros. Quand je faisais du 100 km, les gens trouvaient ça exceptionnel. Je répondais que ce ne l’était pas du tout. Tout le monde peut faire un 100 km. Ce qui est exceptionnel, c’est de le faire à 15 km/h. Le trail, c’est tous les bons côtés de la course à pied sans le côté un peu pervers de la compétition et de la sanction du chronomètre.
Vous avez été compétiteur, la tendance actuelle ne vous dérange pas ?
Non. Je ne suis pas certain qu’il y ait moins de compétiteurs qu’avant. Ce qui est sûr, c’est que le peloton s’est agrandi avec les coureurs de masse. Il y a encore dix ou quinze ans, personne ne faisait un championnat de France de marathon s’il ne valait pas moins de trois heures. Aujourd’hui, le marathon s’est popularisé et le championnat de France est ouvert à tous.
Les gens que vous accueillez en stage, que viennent-ils chercher ?
A 5 % seulement, ce sont des purs compétiteurs. L’idée de mes stages est de donner aux gens des outils pour se prendre en charge et s’entraîner tout seul. Les gens qui s’adressent à moi veulent apprendre et progresser car courir, ce n’est pas juste mettre un pied devant l’autre, ça demande des connaissances. Et ce n’est pas parce qu’on fait quatre heures au marathon qu’on n’a pas droit d’avoir un entraîneur compétent.
Samedi, vous allez animer une conférence. Quel en sera le thème ?
L’idée première est d’échanger avec les gens. Je serai là pour répondre à toutes les questions qu’ils se posent sur l’entraînement.
Un conseil pour un débutant ?
Apprendre à bien se connaître pour évaluer ce qu’on est capable de faire afin de se fixer un objectif réaliste. C’est comme sur un bateau, il faut d’abord définir le cap avant de prendre la barre. Sinon, c’est difficile de naviguer.

© Le Télégramme

http://www.letelegramme.fr/course-sur-route/saint-pol-morlaix-heubi-la-course-a-pied-devrait-etre-remboursee-05-11-2015-10838910.php?

lundi 26 octobre 2015

Entraînement au stage Run.dz à Alger

"On ne sait pas courir. On veut apprendre à courir" m'ont-elles dit.
Après le test de VMA du 1er jour, voici l'entraînement qui en découle.
Moi je trouve qu'elles se débrouillent sacrément bien. Bravo les filles. Fier de vous !

jeudi 3 septembre 2015

Immersion dans un stage de course à pied, Bruno Heubi

Les stages de course à pied, Bruno Heubi, ce sont les coureurs qui en parlent le mieux.
Voici le récit d'un participant sur son blog. Une immersion complète de 2 jours pour comprendre l'esprit de ces stages et de leur fondateur en cliquant ici.

lundi 17 août 2015

Entraînement 100km de Millau : Il y a deux vitesses spécifiques

Lors de la préparation des 100km de Millau , une question se pose et reste souvent sans réponse : « quel objectif se fixer et de ce fait, quelle vitesse spécifique travailler à l’entraînement ? ». Dans le cas très particulier de l’épreuve Aveyronnaise, cela se complique un peu car en fait il y a deux vitesses spécifiques Millau.

Une notion enfin admise
La notion de vitesse spécifique (VS) est devenue peu à peu communément admise par les coureurs dans la conception de leurs plans d’entraînement Cela  n’a d’ailleurs pas toujours été le cas. J’en veux pour preuve l’article, au titre volontairement provocateur, d’un magazine de course à pied (reconnu pour ses compétences techniques) il y a quelques années : « la vitesse marathon ne sert à rien ».  Le terrain ayant livré son verdict, force est de constater que la répétition de séquences courues à la vitesse de l’objectif rendent le coureur plus efficace le jour J :
connaissance parfaite de l’allure à adopter,
meilleure gestion de l’effort,
rendement de la foulée optimisé etc …
Bref, la vitesse spécifique fait partie maintenant des séances clés d’un programme d’entraînement.
Une problématique complexe
La question qui se pose alors au moment de prévoir ce type de séance c’est : « à quelle vitesse puis-je espérer courir ma course ? ». Cette problématique répond au double souci de se fixer un objectif et de définir l’allure de la vitesse spécifique. Or, dans le cas des 100km de Millau, la nature même du parcours ne permet pas aisément de répondre à cette question. Le terrain ne se prêtant pas à une gestion linéaire, il faut étudier les allures en fonction des différentes particularités du terrain. Voilà pourquoi il y a deux vitesses spécifiques Millau.

Un parcours unique et atypique
Le parcours des 100km de Millau est quasiment le même depuis la création de l’épreuve en 1972. Une première boucle de part et d’autre du Tarn pour un marathon relativement plat. Le premier semi étant légèrement descendant avant  que l’on ne  franchisse la rivière à Peyreleau. Le retour vers Millau présente un profil vallonné type « tôle ondulée » dont il faut se méfier.
La seconde partie est un aller-retour jusqu’à Saint Affrique où se succèdent et se concentrent toutes les  difficultés.
La côte du Viaduc appelée ainsi depuis la construction de cet ouvrage remarquable qu’on nommait auparavant la côte de Creissels et qui se présente dès la sortie de Millau avant le passage à mi-course. Puis, celle de Tiergues, appelée aussi col de Tiergues  qui décrit bien la nature de l’obstacle à franchir. Entre les deux, un long ruban de route de 14km environ, en léger mais continu faux plat montant à l’aller qui emmène les coureurs de Sainte Georges à Saint Rome. Étrangement, on a du mal à trouver cette partie descendante au retour !  :-)

Une vitesse spécifique pour chaque boucle
Chacune des boucles correspond en fait à une vitesse spécifique à travailler. Celle de la première se rapproche peu ou prou de celle de l’allure 100km sur un parcours standard. Il suffit donc pour la connaître de se baser sur une performance réalisée antérieurement. Si vous êtes novice c’est plus compliqué. Cela dépend en grande partie de votre indice d’endurance. Pour faire simple (mais attention, c’est aussi réducteur), multipliez votre temps sur marathon par trois ou fixez votre vitesse 100km à 80% de votre vitesse marathon.
La deuxième VS correspond à une allure sur terrain vallonné avec des pentes longues et continues comme celles de Millau. Il est judicieux de faire un découpage qui prenne en compte les deux difficultés majeures dans lesquelles, lors des ascensions, une grande partie des concurrents seront appelés à marcher. Les descentes doivent s’effectuer à une vitesse qui permet à la fois d’être relâché sans pour autant se freiner ou être à fond.
La partie intermédiaire reliant St Georges de Luzençon à St Rome de Cernon peut être considérée comme une portion de la VS boucle 1, même s'il n’est pas aisé d’y tenir le même rythme que lors des premiers kilomètres. En effet, il faut « digérer », à l'aller, la montée et la descente de la 1ère grosse côte, mais aussi se ménager en vue de la seconde qui se profile. Au retour, l'accumulation des kilomètres et des difficultés pèsent lourd dans les jambes. Sans compter que, souvent, cet interminable ruban de bitume est véritable un four en raison de son encaissement
 En résumé
 Tout cela signifie concrètement que les entraînements à allure 100km Millau doivent être réalisés :
Si vous n’en faites qu’un, prioritairement sur des parcours aux pentes longues et régulières avec un dénivelé identique à celui de la course. (VS boucle 2)
Sur des terrains à faibles variations de dénivelé (VS boucle 1)
Si vous programmez deux séances à vitesse spécifique (c'est l'idéal), faites en alternance chacune d’elles en conservant pour la sortie longue, la vitesse spécifique vallonnée (boucle 2).
Cette façon de procéder va vous permettre, à la fois, d’anticiper votre stratégie de course, de vous faire réfléchir à celle-ci et de ce fait de la planifier, vous permettant ainsi d’éviter les approximations souvent fatales. L’avantage réside aussi dans le fait de varier vos entraînements, ce qui rendra la préparation plus ludique.
Au final, cette approche doit vous préserver de toutes les (mauvaises) surprises du débutant ou de l’excès de confiance de coureurs aguerris aux prétentions parfois trop importantes.
Bons entraînements et bonne préparation !

Bruno Heubi

Les stages de course à pied s'adressent aux coureurs motivés, soucieux d'apprendre et progresser, quel que soit le niveau. Même et surtout si vous êtes débutants et/ou que vous manquez de confiance en vous. Toutes les infos en cliquant ici

«Avant les stages Bruno Heubi j’étais une coureuse en perdition.
Maintenant je suis une coureuse en progression.
Je m’autorise même à avoir des ambitions ! C’est super. Merci ! »
- Isabelle Wirtz-Médard –

Entraînement 100km de Millau : la séance de côtes/descentes

La préparation des 100km de Millau est bien lancée. Voyons comment se préparer aux fameuses montées et descentes qui jalonnent la deuxième partie du parcours après le retour à Millau et le passage au marathon.


Dans une montée moyenne (4-8 à 8-10 %) où la foulée n’est pas trop dégradée par la pente, il s’agit de monter à une vitesse supérieure à celle à laquelle vous allez courir le jour de la course (équivalent, sur le plan cardio, de l’allure 2, 3 au maximum). Cela permet un renforcement musculaire (concentrique) qui permettra de mieux franchir, en montées, les difficultés de la 2ème boucle dans ce sens ascensionnel. Il faut veiller à un bon placement au niveau gestuel (bras dans l’axe propulseurs, tronc bien droit, foulée raccourcie …) afin d’effectuer aussi un travail de technique de course spécifique.

J’ai volontairement précisé « dans ce sens là » car vous n’êtes pas sans savoir que tout ce que l’on monte … il faut le descendre ! 

Cela signifie que vous revenez au point de départ en courant à bloc ou presque. Bon, là encore, je force un peu le trait mais vous redescendez à un rythme soutenu en tout cas. Il s’agit vraiment de casser de la fibre afin de faire le renforcement musculaire visé (excentrique cette fois) et vous préparer des cuissots en béton. Mais aussi dans le but de fatiguer vos muscles afin d’effectuer l'enchaînement montée sur une fatigue musculaire. Et en descendant vite, vous allez aussi potentialiser les effets du travail excentrique avec la répétition des descentes effectuées sur ce parcours d’entraînement pentu.

C’est important de savoir tout cela et c’est la raison pour laquelle j’insiste. Si on comprend bien le but et l’esprit des entraînements, on les fera bien et mieux (et c’est aussi valable pour toutes les séances d’un plan)
Bon courage et bonnes séances de côtes-descentes !
Bruno Heubi


Les stages de course à pied s'adressent aux coureurs motivés, soucieux d'apprendre et progresser, quel que soit le niveau. Même et surtout si vous êtes débutants et/ou que vous manquez de confiance en vous. Toutes les infos en cliquant ici

«Avant les stages Bruno Heubi, j’étais une coureuse en perdition.
Maintenant je suis une coureuse en progression.
Je m’autorise même à avoir des ambitions ! C’est super. Merci ! »
- Isabelle Wirtz-Médard-

vendredi 14 août 2015

Programme pour un plan d'entraînement en 4h ?

Me demande si je vais pas écrire un livre de questions/réponses sur la course à pied,  moi ! :-) 

"Bonjour Monsieur, auriez vous un programme d'entraînement marathon pour le faire en 4 heures? Merci"

"Il n'existe pas de plan d'entraînement pour préparer le marathon en 4h. Il n'en existe d'ailleurs pas plus en 3h ou en 5.
Ce serait tellement bien, évidemment mais tellement réducteur également.
Il existe seulement des plans pour atteindre le maximum de son potentiel. Il s'agit donc de connaître celui-ci et de mettre en oeuvre le programme qui va permettre de l'atteindre. En fait et en réalité, il n'y pas ou peu de différences entre un plan objectif 3h au marathon et un plan 4h. VMA et EMA sont quasi identiques en durée. Ça qui va les différencier c'est le niveau du coureur. L' un courra 200m en 1' quand l'autre parcourra 300 ou même 400m lors de sa séance de VMA, en fonction de celle-ci. L' un courra 1500m en 10' quand l'autre parcourra 3000 lors de sa séance d'EMA, en fonction de son Indice d'endurance.
Ce qui change fondamentalement ce sont les séances de vitesse spécifique.  Au cours d'elles,  le respect de l'allure de l'objectif est impératif et doit être absolument appliqué à la lettre.
En résumé et en conclusion,  il y a des plans marathon en 4h pour ceux qui valent 4h. En 3h pour ceux qui valent 3h. Et ainsi de suite..."